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Janvier 2018 marque un autre moment important dans la carrière professionnelle de Marion Haerty : l’arrivée officielle de The North Face comme un de ses sponsors principaux. La marque américaine s’implique activement depuis plus d’un an dans la cause féminine par le biais de leur campagne « We Move Mountains », mettant en avant les femmes de leur équipe. Que son sponsor principal traite de la place des femmes dans les sports extrêmes est un point positif, mais la partie financière reste toujours très importante : « On évolue dans un sport qui n’est pas simple pour réussir à en vivre. Cette partie éthique, malheureusement, il y a un moment… », la rideuse marque une pause avant de reprendre, « C’est compliqué de trouver des marques qui vont toujours nous pousser au niveau financier et nous encourager dans d’autres domaines. »

Cette alliance fondée en 2005 réunit de nombreuses athlètes afin de promouvoir et développer leurs sports, mais aussi encourager les femmes dans leur pratique des sports extrêmes.

 

Sur le Freeride World Tour, la différence se fait d'abord au niveau du type de planche sous les pieds, mais aussi au niveau du sexe. Des chiffres à mettre en perspective avec le nombre de concurrents et concurrentes évoluant dans chaque catégorie.

Les sommes d’argent à gagner sur les compétitions professionnelles ne sont pas toujours égales entre hommes et femmes. Même si de nombreux circuits pro ont fait évoluer leurs montants de rémunération, certaines autres institutions restent à la traîne.

 

Les X Games sont le rendez-vous annuel des sports extrêmes créés et diffusés depuis 1995 par le groupe audiovisuel américain ESPN (1997 pour les sports extrêmes d’hiver). C’est en 2008 que le plus gros événement mondial du freestyle met en place un prize money proportionnel entre hommes et femmes. Le fruit de longues discussions entre le groupe audiovisuel et l’alliance du mouvement pour l’égalité « The Alliance », créée par deux sportives et un sportif professionnels appartenant au monde extrême : Mimi Knoop (skateboard), Cara-Beth Burnside (snowboard) et Drew Mearns (skateboard). Une décision de rigueur pour une chaîne voulant se donner un maximum de visibilité aux sports féminins.

La problématique du prize money est un sujet de discussion récurrent sur le Freeride World Tour, explique Marion Haerty, avant de me souffler  :

« Je trouve que les hommes en ski ne sont de toute façon vraiment pas beaucoup payés par rapport aux risques qu’ils prennent. »

Les inégalités sont présentes dans les prize money, mais aussi dans les temps d’antenne des compétitions professionnelles. Fin janvier 2019, aux Winter X Games, 8 femmes ont décroché un billet d’invitation pour la finale du superpipe. Dans le même temps, 10 places étaient disponibles pour les hommes… Même problème sur le circuit de la Fédération Internationale de Ski. La coupe du Monde de halfpipe à Tignes est considérée comme une des plus belles du circuit. En mars 2018, 20 femmes et 25 hommes étaient inscrits en qualification, pour seulement 6 places en finale pour les skieuses, contre 10 places pour les skieurs. Exit une histoire de proportionnalité : un simple calcul nous permet de confirmer que 7 places auraient été un minimum. Alors pourquoi ne pas couper la poire en deux, tout simplement ?

 

Marie Martinod, skieuse freestyle à la retraite, a pointé du doigt ce fonctionnement lors d’un meeting d’avant course en coupe du Monde.

« On m’a répondu : “C’est un problème de format télé. Vu le temps de diffusion, on a calculé que ça faisait en moyenne seize skieurs. On ne peut pas changer” », révèle la Plagnarde sur SFR Sport, « Seize, ça peut pourtant faire huit hommes et huit femmes. Mais leur réponse est claire : “On vend un spectacle qui doit faire de l’audience, les garçons vont plus haut, c’est plus impressionnant donc on est obligé d’en mettre plus”. »   

« Avoir un The North Face qui peut m’aider à progresser dans ma discipline tout en ayant un message positif sur la femme pour les prochaines générations, ça fait énormément plaisir », répète Marion Haerty.

Avant The North Face, la snowboardeuse travaillait avec la marque australienne Rip Curl, à la tête d’un empire d’accessoires, de vêtements et d’équipements outdoor. « Ils n’avaient pas forcément l’optique de communiquer sur les performances de la femme, je pense que tu as déjà vu l’image de la marque... », me souffle-t-elle. Cette expérience lui a permis de réaliser la chance qu’une marque puisse aujourd’hui la pousser au niveau du budget mais aussi au niveau de la communication de messages positifs.

De plus en plus de grandes marques construisent des campagnes autour de la question de la femme dans notre société. D’autres publicités continuent à se focaliser sur le physique d’athlètes professionnels au lieu de mettre en avant leurs capacités sportives ainsi que leurs titres.

« Avec la dynamique du moment sur la place des femmes dans notre société, il serait dommage pour les marques de ne pas profiter de cette belle opportunité pour passer des messages », en adoptant un rôle pédagogique. Les grandes marques du milieu ont un rôle évident à jouer pour soutenir la pratique des femmes, à travers leurs publicités et grandes campagnes. Marion Haerty le soutient : « Au niveau des médias, souvent malheureusement, on va mettre les fesses en avant alors que la nana est pro surfeuse dans le top 3 mondial. Il y a tout un dynamisme à mettre en place. Pas seulement juste au niveau des athlètes mais aussi au niveau économique du côté des marques et des médias. »

Depuis quelques années maintenant, une dynamique se met en place dans l’ensemble de notre société autour de la question de la place des femmes et de celle des masculinités. Une dynamique qui n’échappe pas au milieu des marques de sport : « Chez The North Face, on a une campagne depuis un an qui s’appelle We Move Mountains qui met en avant toutes les filles du Team », ajoute la rideuse basée à Chamonix, « Il serait dommage venant des marques de ne pas profiter de cette belle opportunité pour pousser la femme et passer des messages positifs. »

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Le prize money est une somme d'argent offerte, payée ou reçue comme prix.

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